La typographie, kezako ?

À la base, la typographie peut être considérée comme lʼ« art de lʼimprimerie ».

La typo comme on lʼappelle parfois est donc lʼart de disposer, de manière cohérente et élégante, un ensemble de caractères dʼimprimerie, afin de composer un écrit. Il y a donc plusieurs aspects dans cette discipline : lʼaspect technique, en rapport avec les techniques traditionnelles de lʼimprimerie, et lʼaspect, plus large, de la mise en forme des écrits.

Typographie, art des lettres et de lʼimprimerie

En effet, très rapidement après lʼinvention et lʼexpansion de lʼimprimerie (dont Johannes Gutenberg fut un acteur majeur en occident, notamment par son invention des caractères mobiles donc réutilisables), certaines règles ont été mises en place et adoptées par les professionnels. Ces règles ont plusieurs vocations : uniformisation des textes écrits, facilitation de la lecture, optimisation de la compréhension, etc.

Les techniques

On peut mentionner quatre grands ensembles de précédés de production de textes :

  • lʼimprimerie traditionnelle, utilisant des caractères mobiles ;
  • la dactylographie, en rapport avec la machine à écrire ;
  • lʼécriture assistée par ordinateur ;
  • lʼécriture manuscrite.

Quelle utilité ?

Parmi les quelques exemples cocasses de non respect des règles typographiques aboutissant à de surprenantes interprétations, on peut citer lʼaffirmation suivante :

« DANS SA JEUNESSE, IL A ETE INTERNE »

Cette phrase pourtant simple peut se révéler extrêmement ambiguë : a-t-il été interne ou interné? Vaste question…

Le contexte ne permet pas toujours de comprendre le sens dʼune phrase ne respectant pas un minimum les règles typographiques — en lʼoccurrence lʼaccentuation des capitales. Il est donc nécessaire de connaître et de mettre en application certaines recommandations.

Un autre exemple célèbre illustre lʼutilité dʼapporter un grand soin à la typographie, et en particulier en ce qui concerne la ponctuation. Un abbé dʼAsello, en Italie, fit inscrire sur la porte de lʼabbaye de la ville : « Porta, patens esto. Nulli claudaris honesto. » (Porte, reste ouverte. Ne sois fermée à aucun honnête homme.). À cause de lʼ« ignorance » du peintre, ce vers se trouva ponctué différemment : « Porta, patens esto nulli. Claudaris honesto. » (Porte, ne reste ouverte pour personne. Sois fermée à lʼhonnête homme.). Cette inscription inconvenante fut signalée au pape, qui donna immédiatement lʼabbaye dʼAsello à un autre ecclésiastique…

La typographie, sur ce site…

Sur ce site, nous nous intéressons particulièrement à lʼécriture assistée par ordinateur, à ses règles et usages, ainsi quʼaux techniques disponibles (logiciels, matériel, etc.).